Gouvernance environnementale des projets de restauration écologique des mangroves : définition d’indicateurs d’efficacité socio-écosystémiques

Ce projet de recherche, conduit par Lisa MACERA et développé en collaboration avec O. Lebrun et E. Dutrieux de Créocéan et de S. Pioch du centre d’écologique fonctionnelle et évolutive – Université Paul Valéry-Montpellier III a pour objectif de proposer des indicateurs socio-écologiques pour la mise en place d’une gouvernance environnementale efficace dans le succès de projets de restauration écologique de mangrove. La thèse portera sur une réflexion en géographie et écologie.

 

Cette thèse part du constat que la restauration des mangroves connait souvent un succès mitigé, car elle s’appuie fréquemment sur des mesures inadéquates résultant :

  • d’une compréhension limitée des processus écologiques, notamment des conditions hydrologiques, propices à une régénération naturelle des mangroves ou à l’inadéquation du choix du site avec l’écologie des espèces transplantées ;
  • d’une compréhension limitée des intérêts divergents entre sociétés locales et mesures environnementales globales qui conduit souvent à écarter les populations qui en vivent et à favoriser le rétablissement des fonctions productives au lieu des fonctions écologiques.

Ce projet de recherche de 3 ans – co-financé par le Fond Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) a pour objectif de proposer une approche intégrative et pluridisciplinaire de la restauration écologique des mangroves prenant en compte à la fois des facteurs écologiques, biophysiques et socioéconomiques. La thèse interroge les conditions écologiques et sociales de l’efficacité des techniques de restauration, au travers de à 3 questions :

  • Quelles sont les évolutions scientifiques et techniques relatives aux techniques de restauration appliquées aux mangroves ?
  • Dans quelle mesure la gouvernance environnementale constitue-t-elle un frein ou un levier à la gestion durable des mangroves ?
  • Comment mieux sélectionner les projets de restauration ?

 Elle vise à produire in fine un outil d’aide à la décision relatif à la mesure de l’efficacité écologique, notamment des techniques d’ingénierie écologique appliquées aux mangroves.